PRIX DES AMIS 2025

AURÉLIE SCOUARNEC – CLAUDE IVERNÉ
LAURÉATS EX-AEQUO DU PRIX DES AMIS DU MUSÉE ALBERT-KHAN 

Exposition au musée départemental Albert-Kahn 

dans le cadre du 

Festival Mondes en commun – poursuivre l’inventaire d’Albert Kahn 

à partir du 17 mai 2025

 

Fidèle à la démarche d’Albert Kahn, banquier philanthrope, l’association des Amis du musée Albert-Kahn poursuit son engagement en faveur de la photographie contemporaine initié en 2017.

Un engagement continu en faveur de la photographie contemporaine fidèle au projet d’Albert Kahn

Après avoir organisé cinq éditions de Rencontres Photographiques (2017-2022) et récompensé 13 lauréates et lauréats, les Amis décernent depuis 2024 leur Prix Photo dans le cadre du festival Mondes en commun – poursuivre l’inventaire d’Albert Kahn organisé en partenariat avec les équipes du musée Albert-Kahn.

Aurélie Scouarnec et Claude Iverné sont lauréats ex-aequo du Prix des Amis 2025

Félicitations aux photographes Aurélie Scouarnec et Claude Iverné qui reçoivent le Prix des Amis du musée Albert-Kahn 2025 pour leurs séries respectives Gwiskan – Revêtir et Soudan.

Une dotation de 5000€ et une exposition au musée pour les lauréats

L’Association des Amis décerne chaque année son Prix à l’un des photographes sélectionnés pour le Festival. Le lauréat ou la lauréate reçoit une bourse de 5000€ dotée par l’association et rejoint le comité de programmation de l’année suivante.

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AURÉLIE SCOUARNEC

Gwiskañ- Revêtir

Lauréate ex-aequo 2025 du Prix des Amis du musée Albert-Kahn

Foisonnants, les costumes de Bretagne portent avec eux une somme d’évolutions variées et d’influences diverses. Ils se déclinent au gré d’une mosaïque de zones géographiques internes à la Bretagne.

Ce projet photographique s’est tourné vers ceux pour qui le port de ces vêtements s’incarne encore de nos jours, notamment au sein des structures associatives des cercles celtiques. À l’occasion de championnats ou de festivités, Aurélie Scouarnec a ainsi suivi l’activité de ces différents groupes, avec une attention particulière accordée aux gestuelles d’habillage entre femmes.

Ce travail s’est attaché à donner à voir la pluralité et la diversité des costumes de Bretagne incarnés à l’heure actuelle, tout particulièrement au temps en dehors de la représentation publique. Temps suspendu des préparatifs, des répétitions, de l’attente. Dans ce cérémonial où se chuchote la méticulosité du geste, ces images tentent de s’approcher de la vie intime du costume et de son porteur, des liens qui s’activent entre les étoffes et les corps.

En donnant à voir les costumes prenant vie sur les corps de ceux qui les revêtent de nos jours, ces images cherchent également à préserver cette tradition vestimentaire de la disparition, en les rapprochant d’une certaine forme d’intemporalité.

« Les photos d’Aurélie viennent dire le geste d’habiller, elles montrent le sacré du geste, oui, sacré, je le maintiens. Même lorsque l’habillage n’est pas le fait d’autres femmes, il y a ici quelque chose qui renvoie à celles qui ont précédé, elles se réincarnent dans la nouvelle qui, devant son miroir, ajuste, comme l’ancienne, les pièces du vêtement dans le même ordre, le même soin, la même attention à ce qui se raconte aussi d’un pays. Et donc, comme de tout ce qui constitue paysage, le vêtement fait récit, enclot, rattache, insère. » Extrait du texte de Jane Sautière, Coiffées.

Née en 1990 en région parisienne et originaire du Finistère, Aurélie Scouarnec vit et travaille à Paris. Elle a été lauréate de la Bourse du Talent (2021) pour son projet Feræ. La série Revêtir a été réalisée avec le soutien à la photographie documentaire contemporaine du Cnap (Centre national des arts plastiques) et sera exposée du 11 mars au 14 septembre aux Champs Libres à Rennes.

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© Aurélie Scouarnec. Habillage, cercle celtique de Larmor-Plage

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© Aurélie Scouarnec

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CLAUDE IVERNÉ

Soudan

Lauréat ex-aequo 2025 du Prix des Amis du musée Albert-Kahn

« Claude Iverné produit une œuvre photographique centrée sur le Soudan depuis la fin des années 1990. La recherche au long terme sur ce pays caractérise sa production même si elle ne s’y limite pas.

Ces photographies en noir et blanc, tirées par leur auteur, inscrivent la pratique du photographe dans une tradition des techniques et des usages de la photographie. Ces images sont toutes exemptes d’ombres et proposent au regard de subtiles échelles de gris. Ici aussi la référence au tirages du 19ème siècle n’est pas un hasard. Des personnes apparaissent parfois dans les images de Claude Iverné. Ici l’accent est mis sur des architectures parfois millénaires, comme cette pyramide remontant à la période méroitique, ou contemporaines, comme ces greniers, ou ces abris érigés dans des camps de populations déplacées en raison de la guerre civile au Darfour (2003 – 2020). L’humain y figure donc en creux, comme celui qui a conçu ou habité ces constructions. La présence et la façon de procéder du photographe sont tout aussi discrètes.

S’inscrivant dans une histoire ancienne des voyages et des récits scientifiques, Claude Iverné travaille sur le temps long, grâce à des immersions régulières dans le territoire, une connaissance de la langue et de l’histoire du pays et de ses représentations, et des liens noués avec des historiens, archéologues, artistes soudanais et français.

L’important corpus d’images qu’il a produit depuis plus d’une vingtaine d’années revêt la forme documentaire de l’inventaire. Ces images austères ancrées dans le présent, ces légendes sans pathos convoquent une nouvelle mythologie du territoire, asséchée du romantisme de la ruine. »

Extrait de textes de Christine Barthe, Conservatrice de l’unité patrimoniale des collections photographiques du musée du quai Branly – Jacques Chirac

Né en 1963, Claude Iverné s’immerge au Soudan après avoir pratiqué une photographie appliquée à la mode et la publicité. En 2003, il fonde l’association Elnour qui promeut le travail de plusieurs photographes soudanais. Il a été commissaire de l’exposition Soudan à la biennale de Bamako de 2005. Son corpus soudanais est distingué par le Prix Cartier-Bresson en 2015.   Il a participé à de nombreuses expositions dont Photographies Soudanaises en 2012 à la Maison des métallos et en 2016 au musée Nicéphore Niepce, Bilad es Sudan,en 2017 à la Fondation Henri Cartier-Bresson et Pharaons des deux terres en 2022 au musée du Louvre . Il est présent dans les collections de la Bibliothèque nationale de France et du Centre National des Arts Plastiques.

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© Claude Iverné/École secondaire /Église adventiste du septième jour /Quartier Hai Kuwait / Juba / Déc. 2015

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© Claude Iverné. Mnaïma Adjak / Peuple Shénabla / Clan Awasma / Dar-Jawama / Kordofan Nord / Août 2001

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